Et c'est parti !

Publié le par Chloé le petit papillon

Jeudi 07 février 2008 : après une journée de boulot vraiment harassante (je dois expliquer mon travail, assez technique,  en moins de 2 semaines à la jeune fille qui me remplacera pendant mon congé maternité) et sans avoir oublier de téléphoner à ma petite nièce qui fêtait ses 10 ans, je me suis endormie comme une masse sur le canapé après avoir regardé 5 minutes de film. Réveillée en sursaut par les cris du téléviseur, j’ai dit bonne nuit à mon mari et suis allée me coucher, non sans lui avoir demandé un coup de main pour me relever du canapé avec mes 13kg supplémentaires. Je n’ai même pas entendu mon mari se coucher. Après quelques heures d’un profond sommeil, je me suis réveillée avec une sensation d’humidité. Après quelques minutes pour faire surface, je me suis rendue compte qu’effectivement j’étais assez mouillée au niveau de l’entre-jambes. Je me suis dit que  M…E, j’étais tellement crevée que je ne me suis même pas sentie faire pipi ! Mais bon …. Comme ce qui va bientôt être ma fille a la fâcheuse habitude de prendre ma vessie pour un water-bed … ça ne m’étonnait pas plus que ça et puis, c’était pas la fin du monde non plus. Je me lève pour me changer et décide de faire un petit tour aux toilettes, histoire de vider complètement ma vessie et éviter de nouvelle surprise. Je jette un coup d’œil rapide à la pendule de la salle de bain : 1h10. Je comate encore 2 minutes sur mes WC et me lève pour me rincer un peu. Oulala ! mais qu’est-ce qui se passe ? Je sens un liquide chaud me dégouliner entre les jambes. Je me dis que c’est le bouquet ! Que je deviens incontinente maintenant ! Je rigole toute seule et me rassis sur les toilettes. Encore 5 minutes et je me lève de nouveau … sauf que, décidément, le liquide qui s’échappe de mon bas-ventre ne semble pas décider à s’arrêter de couler. Je me rassois encore une fois et regarde de nouveau la pendule : 1h25. Après 10 bonnes autres minutes à réfléchir, je me lève une fois de plus des toilettes et … rebelote ! Là, je dois me rendre à l’évidence ! Ce n’est pas une question d’incontinence ! Je repense alors à la conversation de la veille avec ma belle-sœur à qui j’avais dis que la petite bougeait vraiment beaucoup et que je ne pensais pas qu’elle resterait là jusque la mi-mars. Ma belle-sœur m’avait répondu en se marrant que ce n’était pas pour ce soir non plus … pour hier soir peut-être pas mais … si c’était pour maintenant ? Quand j’y repense maintenant … je me suis levée des toilettes avec un calme plus qu’anormal pour la situation et suis allée prendre une couche post-partum, étant donné que le liquide continuait à s’écouler. Je suis entrée dans la chambre où dormait mon mari et ai commencé à ouvrir ma valise (presque) prête pour le départ à la maternité.  J’ai donc décidé de finir de la remplir avec les quelques bricoles que je n’avais pas encore préparé : brosse-à-dents, dentifrice, brosse à cheveux. Avant de sortir de la salle-de-bains je donne un dernier coup d’œil à l’horloge : 2h15. Ah quand même ! Je réfléchis encore 5 minutes et me décide à réveiller mon mari … enfin a essayer de réveiller mon mari. «Amour … Amour, réveille-toi », pas de réponse. « Amour…. Amour » un léger « mmmm » se fait entendre et il se retourne de l’autre côté ! :-O

- « Bon ! David, faut qu’tu’te réveilles ! »

-  « et pourquoiaaaa ? »

- « Faut m’emmener à l’hôpital ! »

-  « et pourquoiaaaa ? »

!!!!!  J’me dis qu’il le fait exprès !

- « parce que soit je suis devenue incontinente soit je suis en train de perdre les eaux !!!! »

Et là, miracle, il a bondi du lit en me demandant si j’étais sure et si ça allait et qu’il fallait pas et que c’était trop tôt et que … STOP ! « Habille-toi et emmène-moi à l’hosto, on en parlera en route »

L’hôpital de la ville où nous vivons n’est pas un grand hôpital de métropole. Les nuits sont calmes et il n’y a que 400 naissances par an, environ. A notre arrivée, j’ai sonné pour que le veilleur de nuit vienne nous ouvrir. Les portes s’ouvrent automatiquement, nous nous approchons de la réception et là, je me mords les lèvres pour ne pas exploser de rire ! Le veilleur de nuit nous accueillent en PYJAMA, avec les cheveux tout en pétard ! Vous savez comme la photo d’Einstein ! Pareil. Il regarde mon mari, me regarde et dit : « c’est pour accoucher ? » et là, la première chose qui me vient à l’esprit c’est le sketch du comique dont le nom m’échappe au moment où j’écris, celui où il rentre dans un restaurant et le réceptionniste lui demande si c’est pour manger, ce à quoi il répond, «non c’est pour me faire couper les ch’veux » (ou un truc dans le genre). Alors, je lui réponds qu’effectivement ce serait une possibilité. Arrivé au 6ème étage de l’hôpital, maternité, une sage-femme m’accueille en me demandant à combien de semaines je suis. 35 semaines. Je lui dis que je pense avoir perdu les eaux et elle me le confirme très rapidement. Elle m’explique alors qu’il n’y a pas de souci et que la miss semble décidée à sortir avant l’heure et qu’il fallait donc faire tous les derniers examens que j’aurais dû faire dans les jours à venir. A 3heures du matin, après maintes prises de sang, frottis, prise de tension et autre, je m’endors enfin, après avoir salué mon mari qui repartait seul avec ses questions et peut-être avec ses craintes pour ses deux femmes étant donné qu’il manquait normalement 5 semaines à l’accouchement.

Lendemain matin, 7h30, voici les premières visites des médecins, sages-femmes, gynécologues et autres. On me demande comment je vais. Tout va très bien. Pas de contraction, pas de douleurs, rien de rien si ce n’est le robinet d’eau chaude constamment ouvert … les battements du bébé sont bons. Il ne me reste plus qu’à attendre.

9h00 : j’en profite pour téléphoner au bureau car tout le monde m’attend ! Surprise générale lorsque j’annonce être à la maternité en attente du grand évènement ! Je resterai au téléphone avec ma collègue pendant toute la matinée, entre deux examens cliniques, pour lui donner les dernières recommandations et lui dit d’appeler quand elle veut. De toute façon je vais bien et je suis dispo donc … autant en profiter.

14h00 : dernier coup de fil de ma collègue. Je lui dis que maintenant il va falloir qu’elle se débrouille toute seule car les contractions commencent à se faire sentir pour de bon et je ne pense pas que je pourrai répondre au téléphone pendant encore bien longtemps.

Je me dis que voilà ! Le moment est arrivé. Moi qui avais prévu de passer mon dernier mois de grossesse à me préparer "psychologiquement" à ce grand jour ! Je n’en ai pas trop eu le temps !

Mon mari arrive vers 18h00, après sa journée de travail. Je le vois gêner de me voir souffrir sans rien pouvoir faire pour moi. Les contractions sont de plus en plus fortes.

La sage-femme est vraiment super et m’encourage en me donnant des conseils.  « Allez ma grande ! Il manque pas grand-chose, on commence à voir la tête ! » Je m’entends lui répondre « Je veux dormir, j’ai sommeil » Je me demande encore où est-ce que je suis allée chercher un truc pareil ! Je suis en train d’accoucher et moi je pense à dormir ! Non mais j’vous jure !

20h00 : on me transfère dans la salle d’accouchement.  Je me souviens que je me demandais pourquoi mon bébé mettait tant de temps à sortir. Après tout, elle n’avait pas à parcourir beaucoup de chemin ! Tout me semblait interminable. « Pousse, pousse ! » pousse, pousse ! J’voudrais vous y voir moi !

20h20 : je pousse de toutes mes forces et là, je sens comme une grande délivrance, j’ai eu l’impression d’avoir expulsé mon bébé à une distance pharaonique et me suis demandée pendant une fraction de seconde si l’obstétricien l’avait bien attrapée au vol !

« Et voilà, votre petite fille !  Tenez-là »

Le médecin m’a posé un petit truc tout fripé et bleuté sur le ventre, ça gigotait comme un asticot, c’était tout craspouillon mais pour son papa et moi c’était la petite fille la plus belle au monde.


 

Chloé est née le jeudi 07 Février 2008 à 20h20. Elle pesait 2kg240 pour 48 cm. Elle devait naitre le 13/03

 


 


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M
<br /> Trop mignonne !<br /> Une bien belle histoire...<br /> <br /> <br />
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B
Tu ne serais pas ma soeur, je trouverais cette histoire trop mi mi.... J'AAAAAAAAAAAAAdddore !!! Bisous
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B
Tu ne serais pas ma soeur, je trouverais cette histoire trop mi mi.... J'AAAAAAAAAAAAAdddore !!! Bisous
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A
Alors ça ce sera une surprise, mais des prénoms corses en tout cas.<br /> Voilà des exemples de prénoms corses (les enfants d'amis et des connaissances): Davia Catalina, Aghjula-Dea (An-diu-la-dé pour la prononcition), Petru-Paulu (pe-trou-pa-ol-ou), Marc-Andrei, Maria-Stella, Ghjagumina (dia-gu-mine), Santa, Santu, Dumè, Ghjulia (Diu-lia), Petru-Marcu, allessandro,Lucca (lou-ca), Lisandru, Rosa,Saveriu, Saveria,.....
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A
Et ben on peut dire qu'elle était pressée de sortir, en tout cas elle est belle comme un coeur!!<br /> Bisous
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C
<br /> Bonjour Alicia (enfin bonsoir), merci pour le message. Au fait, quels sont (ou quels seront) les prénoms de vos enfants ?<br /> <br /> <br />